Tintin au Vietnam 🇻🇳 Carnet de route d’un chocolatier aventurier

Notre dernier voyage de plantation de cacao au Vietnam ressemblait plus à une aventure de bande dessinée qu’à une mission cacao classique. Tout commence à Ho Chi Minh City, la capitale économique du pays, une véritable fourmilière de scooters et de néons.

Le ton est donné dès le décollage : deux heures de retard avec Vietjet, bercés par des chants communistes “Ho, Ho, Ho Chi Minh!”. À l’arrivée, le choc est total : une ville vibrante, bruyante, et follement vivante.

À la rencontre des planteurs de cacao

Cap sur Long Nai, Dai Nang et Ben Tre, à bord d’un vieux pick-up. Là-bas, les plantations de cacao font à peine un ou deux hectares, tenues avec une rigueur exemplaire.
Notre coup de cœur ? Une petite ferme à Ben Tre, dans le delta du Mékong : une fève fine, fruitée, aux notes de fruits jaunes, un vrai trésor pour nos créations bean-to-bar.

Avant même notre venue, le planteur nous avait déjà envoyé quelques échantillons de ses fèves. Nous avions pu en faire des essais dans notre atelier en Belgique, et lui faire goûter le chocolat issu de son propre terroir. Le voir découvrir ce goût, son goût, fut un moment inoubliable. Ses yeux se sont illuminés, il était fier, ému, presque surpris de voir ce que son travail pouvait devenir. Pour beaucoup de planteurs, c’était une première : la plupart n’ont jamais eu l’occasion de goûter du chocolat.

Et cerise sur la fève : notre producteur fabrique ses engrais à base de crottes de chauve-souris, naturel, durable, et redoutablement efficace.

Bus, typhon et pirogue volée

Avec mes amis Martin et Clément, nous avons traversé le pays en bus de nuit, affronté un typhon, et même “emprunté” une pirogue pour rejoindre notre logement, les valises à bout de bras, trempés jusqu’aux os. Une scène digne de Tintin au Vietnam!

Un pays entre modernité et authenticité

De Hanoï à la baie d’Ha Long, le Vietnam nous a fascinés par sa résilience et la vitalité de ses habitants.
Un pays en pleine mutation, où le cacao durable trouve peu à peu sa place et où notre aventure chocolatée a trouvé une nouvelle source d’inspiration.

ET NON j’aime toujours pas le durian !